J’annonçais hier la publication d’un article sur le bouquetin pour lequel j’avais cherché à faire ce weekend des photos de vieux mâles. Cet article le voici et il n’a pas été simple à rédiger tant le contexte est difficile à comprendre. J’essaierai donc de ne pas m’avancer sur des terrains que je ne maîtrise pas, que ce soit de nature scientifique, politique ou économique. J’essaierai également de faire abstraction de mon attrait pour cette espèce, symbole des montagnes, qui me rappelle certaines randonnées de mon enfance.
Toujours est-il que le Préfet de Haute-Savoie a annoncé, ce jeudi 26 septembre, que les bouquetins, de 5 ans et plus, du massif du Bargy (mon terrain de jeu favori à côté du Grand-Bornand) seraient abattus. Une décision qui fait suite au retour de la brucellose, une maladie redoutée dans les élevages bovins. Il n’est pas nécessaire d’aller plus loin pour comprendre qu’une fois de plus la protection de la nature n’a pas pesé lourd. Chacun pourra se faire sa propre opinion sur cette affaire à la lecture de nombreux articles disponibles sur internet. Le bouquetin du Bargy écope donc d’une double peine puisqu’il a été contaminé par cette maladie dont la provenance reste floue et qu’il se trouve maintenant condamné à mort.
Le résultat est là : des bouquetins, espèce protégée en France (arrêté du 17.04.1981) et en Europe par la convention de Bern (JO du 28.08.1990), vont être abattus. Quand on travaille dans la protection de l’environnement, faut avouer que c’est difficile à comprendre… Il ne reste plus qu’à espérer que cet épisode d’abattage sera le seul et que le reste de la population sera épargnée. Souhaitons aussi que le gypaète barbu, autre espèce fragile et protégée du secteur ne sera pas impactée par cet évènement, que ce soit par le dérangement causé par les tirs et l’héliportage des carcasses ou par le manque de nourriture à venir étant donné que ce vautour se nourrit des os d’animaux mourants dans ces montagnes.
On est parfois tellement incohérent… et tellement cruel avec les animaux…
C’est clair, c’est difficile à comprendre et triste pour cette magnifique population de bouquetins que tu nous avais fait rencontrer l’an dernier! La protection de la nature ne pèse pas bien lourd de nos jours, jusqu’où irons nous…